POUR VOS BUCKS CHEVREUILS
- Yan Monette
- 25 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 sept.
POUR VOS BUCKS CHEVREUILS voici La tactique de chasse au chevreuil la plus sale, choquante et honteuse que vous adorez tous en secret. »
Le sale, choquant et honteux… que vous utilisez, mais terriblement efficace
Si un magazine grand public devait traiter le sujet, on y lirait probablement un titre comme :
« La tactique de chasse au chevreuil la plus sale, choquante et honteuse que vous adorez tous en secret. »
Mais ici, nous parlons de chasse. Pas de polémique stérile, pas de sensationnalisme. Même si plusieurs chasseurs perçoivent le fait de répandre du maïs ou de la moulée comme une pratique douteuse, parfois même honteuse, il faut reconnaître une réalité : l’appâtage du chevreuil est à la fois très répandu… et très efficace.
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L’appâtage : une pratique populaire
Que l’on soit pour ou contre, les faits parlent d’eux-mêmes.
Au Texas, où l’on récolte plus de cerfs qu’ailleurs, les stratégies de chasse reposent presque exclusivement sur les distributeurs automatiques.
Dans des États comme le Kentucky et le Kansas, il est estimé que 90 % des gros mâles abattus tôt en saison le sont à proximité d’un site d’appâtage.
Quant aux émissions de chasse à la télévision, il suffit de voir les coulisses : plusieurs sont tournées de manière à masquer l’appareil distributeur, comme si le mâle avait été pris uniquement sur des glands ou du fourrage naturel.
La vérité est simple : l’appâtage fait partie intégrante des stratégies modernes, et il fonctionne.
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Les règlements : un casse-tête
Là où le débat s’enflamme, c’est au niveau des règlements. Depuis l’apparition de la maladie débilitante chronique (MDC / CWD), certaines agences fauniques imposent des interdictions strictes, affirmant que l’appâtage concentre artificiellement les animaux et augmente la propagation de la maladie. Au Québec, pour minimiser l'impact de propagation, l’appâtage est permis,du 1er septembre au 1er décembre. D’autres experts, cependant, jugent que les preuves restent limitées.
Ce que l’on sait, c’est que les interdictions entraînent presque toujours une baisse de la participation des chasseurs et du succès de récolte. Malgré la progression de la MDC dans plusieurs États, la tendance est parfois inverse : assouplir les règles plutôt que les resserrer.
Quelques exemples :
Michigan : interdiction de longue date, mais un projet de loi pourrait rétablir l’appâtage avec un permis de 20 $ et une limite de 5 gallons par site.
Dakota du Nord : une loi interdit désormais au département de la Faune de restreindre l’appâtage sur les terres privées.
Alabama : permis spécial instauré depuis 2019.
Géorgie : légalisation de l’appâtage sur terres privées en 2018.
Tennessee : toujours interdit, mais de nouveaux débats ont eu lieu récemment.
Kentucky : l’interdiction dans les zones de surveillance de la MDC sera levée en 2025-2026.
Chaque État joue sa propre carte, et la controverse reste bien vivante.
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Chevreuils : trois moments clés pour l’appâtage
1. Début de saison (à l’arc)
En septembre, un tas de maïs peut être un élément décisif pour approcher un gros mâle.
Les meilleurs sites se trouvent dans les zones de transition, entre une aire de repos et une grande source de nourriture comme un champ de soya.
La majorité des chasses se jouent en soirée, mais l’utilisation de caméras cellulaires permet de suivre avec précision les déplacements matinaux et d’intercepter un mâle au lever du jour.
Cette régularité disparaît souvent après la perte du velours ou dès que les glands commencent à tomber.
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2. Le rut (mi-novembre)
Durant la pré-rut, les femelles évitent les sources de nourriture trop évidentes pour fuir le harcèlement. Mais au cœur du rut, elles reviennent volontiers à ces sites, surtout lorsqu’ils sont placés dans un couvert dense.
À ce moment, les mâles que vous croiserez ne viendront pas nécessairement pour manger : ils viendront suivre les femelles.
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3. Fin de saison
À mesure que l’hiver avance, la nourriture naturelle se raréfie. Les chevreuils recherchent alors des aliments riches en calories : maïs, moulées protéinées, compléments énergétiques.
Mais un vieux mâle rendu à ce stade est sans doute l’animal le plus méfiant en Amérique du Nord.
À l’arc : il faut garder le vent en faveur et ne pas bouger d’un pouce.
À la carabine : mieux vaut reculer, et se préparer à un tir plus long.
Et pour parler franchement, au Texas, le moment le plus efficace pour récolter un vieux buck rusé, c’est souvent dans les dernières semaines de la saison.
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Conclusion
L’appâtage du chevreuil ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une pratique “sale” ou “artificielle”. D’autres considèrent que c’est simplement un outil de gestion moderne, au même titre que les caméras ou les carabines de précision.
Une chose demeure certaine : c’est une méthode populaire, encadrée différemment selon les États, et incroyablement efficace lorsqu’elle est utilisée intelligemment.
Au final, peu importe qu’on l’accepte ou qu’on le critique, l’appâtage continue de façonner la chasse au chevreuil telle qu’on la connaît aujourd’hui. Et pour celui qui veut augmenter ses chances de récolter un vieux mâle méfiant, c’est une stratégie qu’il vaut la peine de comprendre… et d’appliquer avec rigueur.
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